MIRAGE

L’œil est de suite attiré par l’image mouvante, il tente de faire la mise au point, vainement. Nous pénétrons dans Mirage, un espace cotonneux, ouaté, des silhouettes marchent, s’éloignent, disparaissent, traversent le cadre, elles semblent parcourir un espace sans but précis. La vidéo ancre l’image dans une durée. Nous percevons un espace dont les caractéristiques et les dimensions sont troublées par le traitement même de ce plan fixe qui déploie une esthétique imprécise, nébuleuse, créant un écho avec la matière picturale des peintures de l’artiste.

Formes et couleurs entrent en résonance.

Pascale Rémita découpe et prélève parmi les éléments du monde réel ses sujets d’étude. Entre abstraction et chose figurée, sa peinture comme ses vidéos jouent de la persistance rétinienne et de la perte de repères et convoquent chez le regardeur des sensations, des souvenirs fugaces.