À propos

Français
Voyage dans les dimensions d’une picturalité entre écran et tableau, les œuvres de Pascale Remita explorent les épaisseurs et textures de l’image à l’instar du montage généralisé. Comme une caméra qui procéderait par focalisations, ses peintures, fusains et vidéos développent autant de moments intermédiaires et de lieux en suspens, fragments d’un réel aux points de vue équivoques. Mains gantées, montagnes enneigées ou autres décors naturels et minéraux, les motifs chez Pascale Remita deviennent les prétextes à des jeux d’échelles ou de perspectives aux matérialités et contours flous. Dans ce balancement entre abstrait et figuratif, l’artiste déploie un atlas de séquences dans lesquelles l’image mouvement se confond avec l’image fixe, qui tient à la fois de l’idée du détail et de relief, du paysage et de la surface. Entre souvenir et trajectoire nomade du regard, à la façon du travelling, les œuvres de Pascale Remita n’ont de cesse d’élaborer une mise au point en constante définition d’un visible et d’un sensible.
Frédéric Emprou, 2020

English
A travel inside dimensions of a pictoriality between screen and canvas, Pascale Rémita’s artworks browse thicknesses and textures of image like generalized editing. As a camera that would proceed by focus, her paintings, her charcoals and her videos develop so many intermediary moments and suspended places, fragments of a reality with equivocal views. Gloved hands, snowy mountains or other natural and mineral sets, patterns for Pascale Rémita’s patterns become pretexts for scale or perspective games with blurred shapes and materiality. In this balancing between abstract and figurative patterns, the artist displays an atlas of sequences in which the motion image is confusing with the still image, which is both an idea of detail and of relief, of landscape and of surface. Between memory and nomadic path of the glance, at travelling’s way, Pascale Rémita’s pieces are constantly developing an adjustment that define incessantly a visible and sensitive perception.
Frédéric Emprou, 2020