« Hi love »

CONTEXTE FEUILLETÉ
Dans Hi Love, on croise un cheval, un Indien furtif, des cavaliers lents, la silhouette des mesas, un terrain clôt et des cordes qui flottent au vent. Autant de signes qui renvoient au temps géologique comme à l’activité humaine, à l’espace immense du désert et du ciel comme à l’exiguïté de l’enclos domestique, à l’existence vivace de sensibilités paysagères autochtones, enchâssées dans celles des colons occidentaux. Les trois écrans se répondent en une sorte de chorégraphie feuilletée, où le réel est truffé de structures scéniques (plateau rocheux, enclos de bois), de quadrillages géométriques et de clichés cinématographiques. L’encolure du cheval répond à la ligne d’horizon, la verticalité immuable des cheminées de pierre dialogue avec l’horizontalité fuselée d’une vieille voiture américaine : les temporalités s’entrechoquent, au même titre que les jeux d’échelles se multiplient.

Éva Prouteau (extrait du communiqué de presse publié à l’occasion de l’exposition « Les fantômes se dérobent comme des nuages » à La Chapelle Jeanne d’Arc, Centre d’art contemporain d’intérêt national, Ville de Thouars en juin 2022)

Vidéo réalisée dans le cadre du projet Les fantômes se dérobent comme des nuages, initié par Pierre Giquel, Alexandre Meyrat le Coz et Pascale Rémita en mars 2018. Artiste invité: François Joncour. Ce projet artistique pluridisciplinaire s’inscrit dans un contexte de partage des imaginaires (installations, poésies, sons, images fixes et animées). Avec le soutien de l’Institut Français, la ville de Nantes, Katapult art fund, Nouveau Studio Théâtre, Alambic’ théâtre, l’École des Beaux-Arts de Nantes Saint-Nazaire. Résidence dans le Grand Ouest américain en 2019.

Présentation au Centre d’art contemporain d’intérêt national La Chapelle Jeanne d’Arc en mai 2020 – Thouars